L'édition en ligne a-t-elle un avenir ?

Publié le par Logaro Editeur en ligne

                              L’édition en ligne a-t-elle un avenir ?
 
Depuis le premier grognement de l’homme qui émettait ainsi sa pensée, la communication a toujours été le domaine où la technologie cherchait à progresser le plus. Du signal de fumée au tam tam de la brousse, du sémaphore au téléphone, du portable à internet , les messages se sont transmis de plus en visiblement et rapidement. Un nombre croissant de récipients perçoivent ces envois. Parallèle au développement de la parole, celui de l’écrit a connu un frein dû à la difficulté technique d’imprimer. Depuis Gutenberg , la publication des livres a été ralentie par la lenteur du processus et le coût souvent exorbitant de la page imprimée. Les éditions de luxe sortent au compte-gouttes à des prix beaucoup trop élevés pour le grand public, tandis qu’une série de photos montrées à la télévision ou sur le web ne coûte rien au spectateur et sont certainement d’une aussi bonne qualité. De plus ces images peuvent être enregistrées donc préservées pour une dépense minime.
Comme le petit commerce est menacé par les grandes surfaces, à présent les mêmes chaînes sentent le danger du commerce en ligne. Chaque année le chiffre d’affaires des ventes sur internet doublent, diminuant d’autant les parts de marché des grandes surfaces.
Qu’en est-il du monde de l’édition ?
L’univers de la publication a toujours suivi un processus mystérieux, pesant, machiavélique dans le sens qu’il était plein d’intrigues, de complots et d’obscurantisme. Publier devenait un véritable parcours du combattant et nécessitait souvent une dégradation de l’être humain pour se plier aux règles secrètes des éditeurs. Alors, pour ne citer qu’un exemple, comme jeune écrivain je rencontrai un représentant d’une maison d’édition à Paris pour discuter de mon premier ouvrage, il s’intéressa plus à ma jeunesse qu’à mon écrit et ne sembla témoigner aucune honte à me le faire savoir ouvertement. Les heureux élus dans leurs débuts étaient exploités par des contrats tronqués et subissaient le couperet de la censure de la part des éditeurs s’ils voulaient être publiés. Des paragraphes sautaient, d’importantes modifications étaient apportées à leurs écrits. Il fallait que l’œuvre puisse pénétrer dans le format pré-établi du comité de lecture. La maison avait sa réputation à préserver dans la sortie des ouvrages acceptés.
Qu’en est-il à présent ? La dérive est évidente : les gens lisent moins, surtout les jeunes et le volume publié ne doit pas dépasser une certaine norme (voir article sur le tégévisme sur Google devenu référence incontournable !!). Faute d’avoir des œuvres qui se vendent bien, les éditeurs multiplient leur nombre de façon à recouvrer le même chiffre d’affaires. Et ils se sentent sous l’épée de Damoclés de l’édition-en-ligne, cette explosion d’écrits qui suit une courbe exponentielle du système virtuel de l ‘édition que procurent les blogs. Chacun est libre maintenant de mettre en ligne ses écrits même s’ils ne sont lus que par une poignée de lecteurs. Au moins ils sont mis à la disposition du grand public et à chacun de chercher ce qui lui convient le mieux sans passer obligatoirement sous les fourches caudines d’un miteux comité de lecture. Evidemment nous n’en sommes qu’à nos premiers balbutiements, nous les courageux du blog littéraire mais les résultats apparaissent comme de plus en plus prometteurs. L’exemple de la mise en page de Caltecor 5127 est significatif de cette démarche. Lancée sur la toile il y a une semaine, Caltecor 5127 est déjà cité sur 12 800 sites ou blogs et a des centaines de lecteurs. Lorsqu’il est paru en 1978 à Paris , il a été vendu à quelques dizaines d’exemplaires auprès d’une poignée de libraires spécialistes dans ce genre de vente : poème, écologie, économie, utopie. Il fallait le connaître pour vouloir le lire. En une semaine, il a rencontré plus d’écoute que pendant ses quatre mois de vente !
L’intention première de l’auteur n’est pas d’ordre lucratif sinon il y a belle lurette qu’il aurait rangé sa plume et son encrier. Le but recherché est le partage d’idées et la provocation dans l’expression de ses opinions : faire réagir non pour se créer un meute de fanatiques harpies mais instituer un dialogue serré et contradictoire avec ses E-lecteurs. Comme rien n’a été soumis à une censure quelconque, la liberté est totale dans ce mode d’expression. Seules la conscience et les limites que se fixe l’auteur serviront de garde-fous à son écrit. Là est évidemment le danger mais le public – et lui seul – saura le reprendre et le remettre en place. Cette situation unique dans le monde actuel correspond à cette participation interactive tant souhaitée par une grande majorité de citoyens. Le contrôle de l’expression verbale ou écrite revient essentiellement à la majorité que l’on appelle silencieuse et qui ne l’était uniquement parce qu’elle était muselée ou sous la contrainte de lois rébarbatives et punitives. A présent libre à toi, E lecteur, de juger , de contredire ou de simplement disparaître de l’abonnement. Tu peux avec facilité t’inscrire ou te désinscrire avec un clic. La pression vient de ta conscience non du regard d’autrui ou du législateur. Pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité la communication coule comme de l’eau sans entraves, s’épand comme l’air que l’on respire, s’infiltre en chacun de nous comme la Liberté tant voulue.
Plus rien ne peut ralentir ce flot d’informations, il envahit notre société et lui apporte comme ce qui est conçu dans Caltecor 5127 un épanouissement absolu dans une vie qui ne peut que s’enrichir au contact de ce nouveau moyen de communication.
A vous E-lecteur de faire suivre ce message si votre cœur , votre âme et votre conscience vous le soufflent !

Publié dans Articles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article